10 h – 12 h – 14 h – 18 h
Gérard MECHOULAM
Au sortir du XXe siècle, cœur et fournaise de l’Histoire vivante, siècle des émancipations et des libertés, mais aussi des conflits généralisés et des génocides, siècle tragique mangeur d’hommes, voici qu’un nouveau siècle, XXIe, s’annonce.
« Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, et le temps presse ». Ce n’est point la proclamation d’un Prophète malmené par le chaos du monde, mais le diagnostic alarmiste proféré par 15 000 scientifiques internationaux, (spécialistes du climat) dans un « Avertissement à l’humanité ».
Voici que s’impose le défi ultime auquel notre humanité est confrontée, la marque du Tragique dont on pensait, à tort, qu’il s’était retiré pour ne point troubler l’anesthésie des peuples.
A la « guerre froide » succède le « réchauffement climatique » et cette antique notion de « réparation du monde » proclamée par les anciens Prophètes Hébreux, jusqu’à Isaac Louria au XVIe siècle (dans sa grandiose mise en abîme du « Tiqoun ») nous rappelle avec intensité que l’homme est plus que jamais responsable de l’histoire du monde.
Incarner une éthique de responsabilité, réduire la confusion de l’être et du monde, infléchir la trajectoire des événements en ramenant les choses à leur juste place et enfin réparer par nos actions, un avenir, qui déjà s’invite dans la course folle de nos existences.